Vous croyiez qu’après l’accouchement, c’était terminé ? Et non, le post-partum a aussi son lot de désagréments, après ceux de la grossesse, une vraie partie de plaisir.

On ne dit pas ça pour vous démoraliser, dites-vous bien que c’est normal, votre corps a fabriqué un beau bébé, c’est donc normal qu’il soit épuisé ! Mais sachez-le, c’est une période difficile, sous beaucoup d’aspects. On n’appelle pas cette période le 4ème trimestre de grossesse pour rien. Mieux vaut prévenir que guérir, être bien informée, ça évite des déconvenues. Et au moins, une fois qu’on est en plein dedans, on sait que ça va se terminer. Enfin au moins sur ces points là !

La fatigue (bis)

Vous êtes heureuse, votre tout petit dans vos bras, et étonnamment, pas trop fatiguée pour l’instant. Ce sont les hormones qui parlent, attendez, ça va venir ! Une ou deux nuits après l’accouchement, elle sera bien là, si ce n’est pas le cas avant.

Pour celles qui font le choix d’allaiter, comme nous l’avons fait, vous partez avantagée : les hormones vous octroient un sommeil très léger, mais très réparateur. C’est assez incroyable mais vrai, vous vous endormez très facilement, vous vous réveillez au moindre bruit, au moindre mouvement du petit, tous sens en alerte et vous vous sentez à peu près reposée (n’exagérons rien).

Mais dans tous les cas, vous manquerez tôt ou tard de sommeil. Entre les allées et venues du personnel soignant dans votre chambre (à toute heure du jour ou de la nuit), votre éventuelle compagne de chambre -si vous n’avez pas la chance d’avoir une chambre simple-, votre petit bout qui se réveille très souvent, votre sommeil est très entrecoupé.

Cumulez tout ça à un accouchement pour le moins éprouvant, vous êtes exténuée. Il va falloir vous reposer. Quelques trucs bien connus, mais quand même :

  • Les visites des proches : on n’hésite pas à dire non. Ce sont vos proches, ils comprendront. Cela peut attendre un jour ou deux. Pensez à vous et votre famille en priorité. On se préserve des moments d’intimité, à trois. Je voulais refuser les visites le premier jour, mais j’ai craqué et laissé mes beaux-parents (insistants) venir pour faire plaisir à Monsieur. Je ne vous le conseille pas, vous n’avez pas encore atterri, laissez-vous un peu de temps. Vous aurez tout le loisir de les voir avec le bébé par la suite.
  • Dormir en même temps que le bébé. C’est vraiment important. Pour généraliser, je dirais même, dormez dès que vous en avez la possibilité ! Ce n’est pas toujours facile, de dormir en plein jour, mais essayez au moins de vous allonger et de vous reposer. Vous ne récupérerez pas tout comme ça, mais c’est mieux que rien. En allaitant, vous vous endormez facilement auprès de bébé pour des petites siestes.
  • Se faire aider. Si vous avez votre famille près de chez vous, demandez leur un coup de main. Pour ce dont vous avez besoin, en passant par le ménage, faire à manger, changer votre petit, vous laisser le temps de faire une sieste, s’occuper du chat/chien. En fait peu importe, du moment que ça vous aide.
  • Vous faire passer vous et le bébé en priorité. Le reste, c’est accessoire, vous verrez ça plus tard. Ou vous pouvez demander à votre conjoint, ou à votre famille.

Il faut vraiment se dire que votre état de fatigue ne vas pas aller en s’améliorant. Car c’est bien beau de croire que votre petit d’amour va faire ses nuits à 3-4 mois, mais je ne connais personne à qui c’est arrivé.

Le baby-blues

Alors celui-là, il est carrément ouf et représentatif du post-partum. On le lit partout, attention, la chute d’hormone va vous mettre dans un état émotionnel très fragile. C’est clair. Je pense que chaque femme le vit différemment, et ça peut être très bizarre. Et ça peut arriver à n’importe quel moment.

Ça m’est arrivé à la maternité, car ma voisine de chambre n’était pas la plus cool qui puisse être (visiteurs qui toussent et qui puent la cigarette, télé jusqu’à pas d’heure,…). Ça peut paraitre anodin, mais j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps auprès de Monsieur et de la sage-femme. Je voulais quitter la maternité tout de suite après son arrivée, j’avais l’impression de mettre la vie de mon fils en danger.

Ça m’arrivait aussi de façon aléatoire une fois rentrés à la maison. Exemple : j’avais mon bébé au sein, mon homme avec moi, tout allait bien. Et j’en pleurais parce que je pensais ne pas pouvoir être plus heureuse. Bref.

Enfin voilà le niveau quoi. Ça peut surprendre. Et ça peut aussi faire sourire, mais je vous jure, ça arrive. Donc on se prépare, on ne s’inquiète pas. Pour celles qui connaissent le SPM (syndrôme prémenstruel), ça y ressemble mais en pire.

On n’hésite pas à en parler aussi, il n’y a aucune raison d’avoir honte de ça, c’est hormonal. Par contre, on fait attention, si ça dure dans le temps (plus de 15 jours), il faut absolument en parler, car cela peut être une dépression post-partum, qui nécessite un suivi médical et beaucoup de soutien.

Les lochies et les tranchées

Pour résumer, ce sont des règles qui durent de 3 à 6 semaines, de débit variable, mais qui peut être assez fort selon les femmes, donc on pense aux protections. Loïs et moi avons eu beaucoup de chance sur ce coup-là, nous avons eu assez peu de pertes. Pendant 3-4 semaines certes, mais plus des spottings qu’autre chose ! Pour certaines, on est plutôt proche des chutes du Niagara.

On avait pourtant fait consciencieusement le plein de couches pour maman ! Mais nous les avons utilisées quand même car elles étaient confortables (quand tu as eu droit à déchirure et épisio, tu en as besoin).

Pour les tranchées nous avions lu beaucoup de témoignages de mamans et nous nous attendions à souffrir énormément. Ce sont des contractions utérines qui permettent à l’utérus de reprendre sa taille d’origine. Elles peuvent être parfois aussi douloureuses que lors de l’accouchement (quand tu n’en as pas eu assez quoi !) et sont souvent accentuées lors des tétées.

Nous n’avons eu que des gros tiraillements, comme des douleurs de règles, pendant les tétées et encore pas toutes ! Donc une bonne surprise pour le coup !

On n’hésite pas à en parler au personnel à la maternité, qui peuvent nous prescrire des antalgiques ou des antispasmodiques.

Les hémorroïdes

Certaines en subissent déjà pendant la grossesse, ça va souvent de paire avec la constipation. Mais comment dire… Après l’accouchement, on se retrouve -désolée du terme- avec le cul en chou-fleur ! Voilà, c’est dit ! Ça c’est une découverte, dont on se passerait bien.

On en parle aussi, même si on n’est pas à l’aise, car ça peut être douloureux et ça peut inconsciemment vous éloigner des WC… Ce qu’il vaut mieux éviter. Il existe des crèmes pour soulager, et même des suppositoires, qui sont bien plus efficaces que les crèmes. Pour ne rien vous cacher, ça peut durer dans le temps, et pas qu’un peu.

Le ventre

Vous visualisez un ballon de baudruche dégonflé après une fête ? Vous avez l’image, vous avez la texture ? C’est un petit aperçu de votre ventre post-partum !

Encore une fois, nous ne sommes pas égales : certaines partiront de la maternité en rentrant dans leur jean pré-grossesse mais pour la majorité il faudra quelques jours, mois, voire même années et c’est la vie. Soyez indulgente ! Vous venez de faire quelque chose d’exceptionnel ! Et puis, il faut bien s’accorder avec les vergetures de la grossesse !

La perte de poids

Encore une fois, nous ne sommes pas logées à la même enseigne ! Certaines vont fondre comme neige au soleil, avec ou sans l’allaitement, et d’autres prendront du poids car le corps aura décidé de faire des réserves pour allaiter bébé ! Alors on se laisse porter, on s’écoute et on se bichonne ! Il ne disparaîtra pas tout de suite en post-partum…

Bon à savoir, l’allaitement aide énormément à la perte de poids. Normal, le corps fait des réserves justement pour ça !

La perte de cheveux

Vous pouvez dire adieu à votre chevelure de sirène, et bienvenue à la calvitie précoce, aux poignées de cheveux qui ne reviennent jamais, aux cheveux secs et ternes ! Ça vous fait rêver ? Bon on aurait pu prendre des compléments (ça existe), mais nous n’avons pas cherché à le faire. Nous nous sommes toutes les deux retrouvées avec des trous dans les cheveux, et des chevelures dignes d’une serpillière !

On nous parle effectivement de cette perte de cheveux post-partum. Mais ce qu’on ne nous dit pas, c’est que ça prend un temps infini à revenir à la normale. Vous vous retrouvez avec des baby-hair, ces sortes d’antennes de cheveux qui repoussent (après leur chute évidemment), et vous donnent un style inimitable. Ça n’est pas bien gracieux, trouvez-vous un bon coiffeur, c’est notre conseil !

La constipation (bis)

On ne va pas s’étaler sur ce sujet, déjà abordé parmi les maux de grossesse, mais c’est surtout pour savoir que cela peut durer encore plusieurs mois après l’accouchement. Et là encore, pas de solution miracle, c’est un problème rencontré par beaucoup de gens bien.

On vous souhaite bien du courage dans cette période difficile, mais pourtant si belle suite à la naissance de votre petit ! Au moins, vous en savez un peu plus, vous ne serez pas surprise !

Vous avez déjà choisi votre lit de voyage ? Si non, ce comparatif devrait vous aider.