Dans cet article nous allons aborder la mise en place de la méthode chrono-dodo, et les résultats obtenus.

Pourquoi en arriver à utiliser la méthode chrono-dodo ?

Après de longs mois d’acharnement, de résignation, de pétage de câbles, de solitude parfois aussi, trop, c’est trop : quand même le sein ne suffit plus pour endormir Crapouillou, que tous les soirs j’y passe 1h, sans succès parfois, que je suis la seule à le faire et que je n’ai que des soirées pourries… La décision est prise, en rentrant de vacances, on essaie une nouvelle méthode, à deux cette fois.

La sœur de Monsieur a expérimenté la méthode chrono dodo d’Aude Becquart, avec succès. Je me renseigne, ça me convient à peu près, dans le sens où oui, on laisse pleurer bébé, mais vraiment très peu, et on est très présent avec lui. J’avais déjà lu sur les méthodes où on s’absente pendant 1-2-3 min, puis 3-4-5 min, etc… mais je trouvais que c’était très, trop, long. D’autant que Crapouillou est une vedette, en général s’il se met à pleurer, il ne se calme pas tout seul, ou ne s’endort pas, il hurle jusqu’à s’étouffer et pète un boulon. Bref, je présente le projet à Monsieur, plus ou moins emballé : « moi je suis pour le laisser pleurer ». -sigh-

J’argumente : la méthode fait effet en 10 jours, si ça ne fonctionne pas, on essaiera ta façon. Deal. J’ai donc carrément rédigé un petit guide à suivre pendant 10 jours, à suivre à la lettre chaque soir. C’est librement inspiré de la méthode chrono-dodo, adapté à notre Crapouillou.

Je préfère aussi être honnête, nous avons mis ça en place 2 jours après que Crapouillou ait fait une séance ostéopathie. Nous ne saurons jamais si le succès de la méthode est liée ou non à cela, voir si le mérite des nuits de Crapouillou revient entièrement à l’ostéopathie. Pour moi, c’est la combinaison des deux. Mais dans tous les cas, Crapouillou sait désormais s’endormir tout seul, et ça c’est la méthode.

La théorie de la méthode chrono-dodo

Ce qui suit est notre adaptation de la méthode chrono-dodo et fait suite au rituel du coucher de Crapouillou, que nous suivons scrupuleusement tous les soirs.

Jours 1-2-3 (siestes et nuits)

Pour l’endormir :

  • 4×15 secondes d’absence, entrecoupé de courtes présences (à adapter selon situation)
  • Pause câlin plus longue
  • 4×30 secondes d’absence, entrecoupé de courtes présences (à adapter selon situation)
  • Pause câlin plus longue
  • 4×45 secondes d’absence, entrecoupé de courtes présences (à adapter selon situation)
  • Endormissement habituel : au sein en ce qui nous concernait

Pour les réveils nocturnes :

  • 4×3 min d’absence, entrecoupé de courtes présences (à adapter selon situation)
  • Endormissement habituel : au sein en ce qui nous concernait

Jours 4-5-6 (siestes et nuits)

Pour l’endormir :

  • 4×45 secondes d’absence, entrecoupé de présences courtes (à adapter selon situation)
  • Pause câlin plus longue
  • 4×1 minute d’absence, entrecoupé de présences courtes (à adapter selon situation)
  • Pause câlin plus longue
  • 4×2 minutes d’absence, entrecoupé de présences courtes (à adapter selon situation)
  • Endormissement habituel : au sein en ce qui nous concernait

Pour les réveils nocturnes :

  • 4×3 min d’absence, entrecoupé de courtes présences (à adapter selon situation)
  • Endormissement habituel : au sein en ce qui nous concernait

Jours 7-8-9-10 (siestes et nuits)

Pour l’endormir :

  • 4×45 secondes d’absence, entrecoupé de présences courtes (à adapter selon situation)
  • Pause câlin plus longue
  • 4×1 minute d’absence, entrecoupé de présences courtes (à adapter selon situation)
  • Pause câlin plus longue
  • 4×2 minutes d’absence, entrecoupé de présences courtes (à adapter selon situation)
  • Pause câlin de 10 minutes
  • Répétition du programme complet, endormissement habituel en cas d’échec

Pour les réveils nocturnes :

  • 5×3 min d’absence, entrecoupé de courtes présences (à adapter selon situation)
  • Endormissement habituel : au sein en ce qui nous concernait

La pratique de notre interprétation du chrono-dodo

Selon la méthode, les temps de présence doivent être ultra court (10 secondes), sans toucher le bébé, simplement en lui parlant. Nous n’avons pas fait comme ça car cela ne nous convenait pas. Nous ne comptions pas notre temps de présence, et nous rassurions bébé, en lui caressant la tête, en lui parlant doucement « tout va bien, on est à côté, on est là si tu as besoin, on revient bientôt ».

De même, pour les pauses câlin, elles devaient faire 2 min, nous n’avons pas non plus chronométré. C’était un gros câlin avec bébé, plein de bisous, et plein de mots rassurants, toujours en lui expliquant ce qui se passait.

Pour les réveils nocturnes, je vais être honnête, au début on n’en a fait qu’un par nuit : s’il se rendormait, parfait, sinon, tétée et dodo avec bébé. J’étais trop fatiguée pour ne pas m’endormir pendant la tétée.

Nous avons ainsi alterné avec Monsieur, un soir chacun, pour mon plus grand bonheur. Et, étonnamment, dans les premiers jours, c’est avec Monsieur que ça marchait mieux ! D’ailleurs, notre première victoire a peu tardé, et nous a galvanisé : dès le troisième soir, Crapouillou s’est endormi tout seul, et a dormi d’une traite de 21h à 7h ! Chose qui n’était jamais arrivée jusque là, nous étions bloqués sur des sessions de 2-3h, et de temps en temps 5-6h. Ça m’a fait tellement plaisir ! A mes seins un peu moins, la nuit fut rude…

Je vous rassure tout de suite (ou pas), les jours suivants n’ont pas été de francs succès. Jusqu’à ce qu’à partir du jour 7, tout se passe bien. On a été très surpris, Monsieur surtout.

Erreur à ne pas commettre

Nous avons fait l’erreur de ne pas faire les siestes et les nuits en même temps. Fatale erreur, que je ne recommande pas du tout (sauf si vos siestes sont déjà parfaites !). Étant très fatiguée, j’ai continué à faire mes siestes indépendamment avec Crapouillou, en l’endormant au sein.

Une fois que les nuits ont bien roulé, j’ai voulu faire de même avec les siestes. Un enfer, car du coup, il les associait avec le soir et nous avons à nouveau connu quelques soirées compliquées. C’est rentré dans l’ordre, rassurez-vous, mais les siestes sont toujours anarchiques, et bien souvent au sein…

Tant pis pour les siestes, je préfère avoir mes soirées et nuits tranquilles ! On verra ça un autre jour 🙂

Bilan

J’écris cet article 3 mois après que nous ayons mis en place cette méthode, je peux donc en faire un bilan, qui est pour nous très positif.

Nous avons continué pendant approximativement 1 mois, histoire que tout soit bien mis en place. Franchement, nous avons redécouvert nos soirées, moi mes nuits, un vrai bonheur. Je ne vais pas mentir, il y a parfois des échecs, ça arrive. On ne peut pas dire que nos bouts de chou soient des modèles de régularité.

Et au fur et à mesure, j’adapte à Crapouillou, car son sommeil évolue, ses journées passent et ne se ressemblent pas. Je dirai qu’on ne fait plus pareil qu’au début, maintenant, je ne fais plus d’allers-retours, plus besoin. Je reste avec lui quelques minutes, je le rassure en lui parlant doucement, dans le noir, puis je m’éclipse quand je sens qu’il va partir.

En tous cas, la conclusion : Crapouillou fait ses nuits depuis l’âge de 9 mois. Il dort bien, tout seul, dans le noir, du bonheur.

Vous n’avez pas aimé cet article car votre bébé ne dort toujours pas ? Lisez celui-ci, il vous remontera le moral !